Astrid Roy vient de Lons-le-Saunier. Après un bac scientifique au lycée agricole de Montmorot, elle s'est orientée vers la psychologie, interrompant momentanément ses études (niveau master de psychologie clinique à l'Université de Besancon) pour suivre un stage professionnel au Québec.
“Je trouve ce domaine d'études très intéressant cependant, afin d'enrichir nos connaissances, il me semble incontournable d'associer à celles-ci des expériences dans lesquelles on s'investit plus activement qu'à l'université. Dans cet ordre d'idée, un stage à l'étranger me semble très intéressant, surtout dans un domaine où l'altérité est un atout majeur. Au bout de plusieurs années “sur les bancs de la fac”, j'ai aussi ressenti le besoin de faire mon chemin “autrement” temporairement et de rompre le quotidien de la vie d'étudiant.
L'idée de ce stage à l'étranger s'est développée davantage lorsque je suis allée voir un ami qui fait ses études à Montréal. Là-bas j ai rencontré des jeunes salariés français qui y sont installés et qui avaient commencé leur expérience professionnelle québécoise par un stage avec l'OFQJ.
Lorsque j ai commencé mes démarches et mes recherches de stages j'hésitais entre plusieurs destinations dont l'Italie, mais j'ai choisi le Québec : d'abord parce que mes recherches de stages ont été facilitées par des rencontres lors de mon premier séjour. Ensuite parce qu'étant passionnée par la randonnées et les grands espaces naturels, j'ai craqué pour cette région du monde !
Le Crij qui travaille en collaboration avec l'OFQJ m'a aidé dans mes démarches et la constitution du dossier de candidature. Je n'ai pas rencontré de difficulté pour cela, il s'agit de s'y prendre quelques mois à l'avance et de suivre les indications données au Crij.
J'ai effectué un stage dans un centre de réadaptation psychosocial qui offre de la formation et de l'emploi à des personnes touchées par des troubles de santé mentale. Ce terme "troubles de santé mentale" peut paraître vaste mais cela reflète bien la situation, j'ai côtoyé des personnes ayant des problématiques très diverses, chose très enrichissante pour moi. J'étais stagiaire intervenante. L'intervenant au Québec assume plusieurs tâches, à la fois assistant social, psychologue, éducateur, il est polyvalent, et ce d'autant plus dans les organismes communautaires tels que celui où j'étais en stage. Avec peu de moyens cet organisme accueille près de 70 participants et un seul intervenant est présent, c'est pourquoi le stagiaire a des responsabilités non négligeables. Cela était très enrichissant et très valorisant : lorsqu'on a fait ses preuves, on nous fait totalement confiance, chose qui est beaucoup moins évidente en France où le stagiaire est souvent considéré comme un simple observateur...
Je peux dire que cette expérience représente un véritable bond en avant dans mon projet professionnel, j'ai acquis des savoir-faire et de l'assurance tout en apprenant des expériences de mes superviseurs.
Montréal est une ville agréable à vivre. L'ambiance y est sympathique et multiethnique. Dans les restaurants, on trouve toutes les saveurs du monde ou presque! Il y a de multiples activités culturelles et notamment des concerts à moindre coût. L' OFQJ organise aussi quelques rassemblements des stagiaires français lors d'activités citadines.
Même si l'anglais se développe, la langue de référence est le français, ce qui est une bonne chose pour les personnes qui ont des lacunes en anglais comme moi ! Il s'agit seulement de se familiariser à l'accent québécois et aux expressions locales et en général les Français adorent ça ! Les Québécois accueillent très bien les Francais, comme de véritables cousins peut-on dire. Pour résumer ma perception, le Québec est une région mystérieuse: un mélange assez subtil de vieille France et de jeune Amérique, génial !”


Source : TOPO n°199, janvier 2010