Félix Petit a quitté Besançon à 18 ans pour perfectionner sa pratique musicale, acquise au conservatoire en percussions et puis comme saxophoniste autodidacte dans plusieurs formations locales dont le dernier, “Homunculus Sextet”. Après audition, il a été admis à l'Université de Montréal, l'une des plus prestigieuses dans son domaine. “
Ma formation s'appelle Baccalauréat en interprétation jazz. Ce qui m'a amené à cette formation est un concours de circonstance, mais la grosse motivation était l'absence de formation jazz en France, mis à part le conservatoire national supérieur de Paris. Les quelques autres qui existent ne sont pas très reconnues… et il n'y a rien du tout à l'université. Cela fait plus d'un an que je suis à Montréal et la formation en elle-même va au-delà de mes espérances. Disons que je n'étais pas totalement persuadé de la pertinence d'apprendre le jazz à l'école, mais les professeurs sont tous des jazzmen accomplis et ils donnent des pistes d'apprentissage plutôt que de nous faire jouer comme eux. Ils prennent en considération la personnalité de chacun, nos goûts musicaux, tout en nous apportant des bases techniques solides et des réflexes importants. Ce que j'aime en particulier c'est que c'est très axé sur la pratique. Les seuls cours théoriques sont l'histoire du jazz et le solfège jazz. Sinon on est avec notre instrument dans tous les cours : cours de combo pour du jeu en groupe- dans lequel on enregistre toutes les trois semaines, cours d'improvisation et cours d'instrument.
La vie culturelle à Montréal est vraiment intéressante : il y a des jam sessions tout les soirs dans différents clubs et communautés d'artistes, ce qui permet de mettre en pratique le soir même ce qu'on apprend pendant la journée !”
Source : TOPO n°199, janvier 2010