Un "Peja" (Programme européen jeunesse en action) semble assez facile à réaliser : deux associations dans deux pays partenaires, un projet commun et voilà l'essentiel pour constituer un dossier à déposer à Jeunesse et Sports. Catherine Daval, directrice de l'association Animation jeunesse à Noroy-le-Bourg confirme : «le plus difficile est de trouver l'association partenaire». Par l'intermédiaire d'Animation jeunesse, 16 jeunes hauts-saônois de 13 à 18 ans viennent de rentrer ravis d'un séjour en Roumanie, deuxième partie d'un échange débuté l'été dernier par la venue de leurs homologues. Ces derniers viennent de Deva, ville du département Unedoara jumelé avec la Haute-Saône. C'est là-bas que 3 jeunes haut-saônois s'étaient rendus au préalable, à l'instigation du Conseil général. Justement dans l'idée de nouer un partenariat. Leur choix s'est porté sur la Fondation Connexion, association qui s'occupe de la jeunesse, notamment autour de la maltraitance. Parmi les 3 jeunes en question, Yann Lamboley, devenu responsable du projet, a été l'un des animateurs de l'échange. «La première partie a servi à faire connaissance, à trouver des liens et à concevoir un projet commun à réaliser en Roumanie. Il s'est porté sur l'environnement et principalement le traitement des déchets, notion à peu près inexistante à Deva». Outre la découverte réciproque d'un autre pays, d'un autre mode de vie, avec des différences notables de niveau de vie, les jeunes n'ont pas été inactifs : sensibilisation à l'environnement, journées nettoyage, écriture d'une histoire sur le sujet, recyclage des déchets en laissant libre cours à leur imagination... «Ils ont également eu droit à un reportage de la télé roumaine et ont rencontré le président du Conseil général local qui a affirmé vouloir encourager la démarche enclenchée» note Fabien Pierrepont, responsable du secteur ados et autre animateur de l'échange.
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Comme tout ce qui sous-tend l'action d'Animation jeunesse, l'idée était de faire des jeunes les acteurs du projet et de sa mise en oeuvre. L'association regroupe des adolescents de 16 villages répartis sur 3 communautés de communes. «Des gamins du milieu rural qui n'ont pas beaucoup l'opportunité de bouger estime Catherine Daval. Là ils n'ont eu qu'une centaine d'euros à débourser. L'essentiel a été financé par le Peja. C'est vraiment un super programme, sans lequel on ne pourrait pas faire ça». Animation jeunesse en est à son 3e échange après des expériences avec la Hongrie et l'Espagne il y a une dizaine d'années. Déjà, on songe au suivant : mettre en place un échange triple avec les Romains et une association irlandaise.