Qu’est-ce qui vous a motivée pour partir en SVE ?
Après une licence d'histoire, j'ai eu différentes expériences professionnelles : animatrice socioculturelle, saisonnière dans la restauration, intérimaire ... Actuellement je prépare le concours d'auxiliaire de puériculture et moniteur éducateur. C’est ce qui a motivé mon choix de partir en SVE : ce sont des concours difficiles, il me fallait une expérience qui puisse faire la différence.
Les démarches ont-elles été simples ?
J'ai entendu parler du SVE en regardant la chaîne locale de St-Claude. Les démarches sont relativement simples. En tout cas, elles l'ont été pour moi. Après avoir trouvé un projet intéressant qui corresponde à mon projet professionnel, j'ai envoyé lettre de motivation et CV à l'organisme en Moldavie. Laure, responsable du Pij de St-Claude, mon organisme d’envoi, s'est occupée du reste : demande de subvention auprès de Salto, assurance maladie...
Pourquoi avoir choisi la Moldavie ?
Mon premier choix était la République tchèque mais Laure m'a parlé de la Moldavie et des possibilités de volontariat dans ce pays. Etant passionnée d'histoire, et particulièrement de l’ancienne Union soviétique, j’ai pensé que ce serait une bonne opportunité pour moi d'aller voir comment ca se passe dans un pays postsoviétique.
En quoi consiste votre mission SVE ?
Je suis à Chisinau, la capitale, pour une durée de 11 mois. Je travaille au sein d'un hôpital dans la section pour enfants atteints de cancer. Je mets en place des activités telles que dessin, peinture, théâtre, activités manuelles. Parallèlement, je suis bénévole au sein de l'Alliance française de Moldavie où j'ai mis en place un atelier de théâtre avec des adolescents qui apprennent le français ainsi qu'au sein d'une organisation d'art alternative "Art labyrinth".
Comment se passent l’acclimatation, la vie en Moldavie ? Y a-t-il des difficultés particulières ?
En arrivant, j'ai été surprise par le nombre de volontaire européens. Nous sommes une quarantaine dont 4 Français. Il y a aussi un certain nombre d'expatriés français, plusieurs restaurants comme Le Café de Paris, la Boucherie. Je me suis parfaitement adaptée à ce pays. Les Moldaves sont très accueillants, quoique surpris que l'on puisse décider de venir chez eux. Ce qui m'a vraiment surprise, c’est l'architecture de la ville, de gros immeubles soviétiques qui côtoient des petites maisonnettes, ainsi que l'état totalement délabré des routes. Ensuite c’est le contraste entre l'état de la ville et le niveau de richesse des gens : je n'ai jamais vu autant de grosse voiture de luxe, de gens très bien habillés. En ce qui concerne la mentalité, je pense que cela doit être très difficile pour les femmes. Elles doivent se marier très jeune et souvent vivent dans l'ombre de leur mari. Les Moldaves ne comprennent pas pourquoi je ne suis toujours pas mariée à 30 ans. L'autre différence est que, malgré un passé soviétique, les Moldaves sont très religieux. L’Eglise orthodoxe est très présente et on peut constater l'émergence des Eglises évangélistes. Je ne vois pas forcément d'autres aspects négatifs, si ce n'est matériel, mais pour moi ce n'est pas le plus important. Le plus important, ce sont les gens.
Conseilleriez-vous le SVE à d’autres jeunes ?
Oui je pense que c’est une très bonne opportunité et une expérience très enrichissante qui apporte beaucoup : la découverte d'une nouvelle culture, d'une nouvelle langue, la rencontre avec les gens, l'expérience professionnelle, le travail sur soi, la remise en question permanente.
Le SVE, mode d'emploi
Les missions de service volontaire européen permettent à des jeunes de contribuer, à travers des projets individuels ou collectifs, aux échanges interculturels, à la protection de l'environnement et à la cohésion sociale. Il faut être âgé de 16 à 30 ans et résident régulier d'un pays membre de l'Union européenne ou d'un pays partenaire. Il n'y a ni condition de diplôme ni condition de niveau en langue étrangère. Les missions se déroulent hors de France, dans un des pays membres ou partenaires de l'Union européenne. Elles durent entre 2,5 semaines et 2 mois pour les mineurs, entre 2 et 12 mois pour les majeurs. La personne volontaire est transportée, nourrie et logée, elle peut recevoir de l'argent de poche, voire une indemnité mensuelle, variant entre 50 et 145 euros. En plus de la protection sociale due aux personnes volontaires, elle bénéficie de formations, de cours
de langue et d'un tutorat.
Contacts :
- Ceméa de Franche Comté, 18 rue de Cologne, 25000 Besançon (03 81 81 33 80)
- Pij de St-Claude, 19 rue du Marché 39200 St-Claude (03 84 45 27 27)
- Conseil général du Territoire de Belfort, place de la Révolution française, 90000 Belfort, (03 84 90 91 15, aurelie.dejesus@cg90.fr)
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